Le poids des sillons

La vigneronne, viticultrice, se courbe et se plie pour atteindre les ceps et se redresse au fur et à mesure qu’elle avance dans la vigne. Son travail est précis, minutieux, constant, de l’ordre du rituel. De son corps en mouvement, elle tisse et compose avec le paysage au fil de la saison. Elle s’extrait de son corps, le dépasse,  répand des gestes de survivance, de préservation et de transmission. Les mots, inscrits en creux résistent derrière l’ombre de gestes disparus. Nos pratiques s’entremêlent  pour un temps; un arrêt révélant les mots et les gestes que l’on ne retient plus, où les écrits prennent corps sur des tissus greffés dans le vignoble Champenois le temps d’un été.